Révision du PLU : défendez avec nous la Petite Ceinture de Paris !

Jusqu’au 29 février 2024 se déroule l’enquête publique sur le projet de révision du Plan Local d’Urbanisme de Paris. Au cours de cette ultime étape de la révision du PLU, les Parisiens sont invités à s’exprimer sur le projet porté par la Mairie de Paris. Afin que la vocation ferroviaire de la ligne soit préservée, votre avis est crucial. Il ne reste que quelques jours : déposez dès aujourd’hui votre contribution pour préserver l’avenir de la ligne !

La révision du Plan Local d’Urbanisme est l’un des principaux sujets ayant mobilisé notre association au cours de ces derniers mois. Pour mémoire, ce vaste chantier, mené par la Ville et coordonné par l’APUR, a démarré en 2021. Notre association a déposé un cahier d’acteur lors de la phase de concertation en novembre 2022. Enfin, le 5 juin 2023, le Conseil de Paris a adopté les grandes orientations de la révision du « PLU bioclimatique », ce dernier devant adapter la ville aux enjeux des prochaines décennies, notamment en matière de climat.

La Petite Ceinture est éminemment concernée par la révision du PLU. Dans la version en cours, la ligne est classée en Zone Urbaine de Grands Services Urbains (UGSU). Notre association, avec le concours du groupe communiste au Conseil de Paris et de SNCF Réseau, s’est battue pour que soit conservée cette classification, indispensable pour la reprise des circulations ferroviaires.

Jusqu’au 29 février 2024, vous êtes donc invités à déposer votre avis sur le site prévu à cet effet. Notre association vous propose de rédiger votre contribution en mentionnant les éléments suivants :

  • La Petite Ceinture de Paris doit être considérée comme une ligne ferroviaire non désaffectée, qui fait toujours partie du Réseau Ferré National.
  • Elle ne doit pas seulement être considérée comme un « corridor écologique », mais aussi comme une réserve de capacité de transport. La ville de demain fera sûrement apparaître des usages encore inconnus ou balbutiants.
  • La Petite Ceinture ferroviaire et ses emprises proches représentent de puissants vecteurs de développement d’une politique de logistique urbaine ferroviaire dans Paris.
  • Dans la version en cours du PLU, la Petite Ceinture est classée en Zone Urbaine de Grands Services Urbains (UGSU). Il est impératif qu’elle conserve cette classification, et qu’elle ne passe pas en Zone Urbaine Verte.
  • La majorité des gares de la Petite Ceinture fait partie des édifices inscrits à la liste des protections patrimoniales – à l’exception notable de la gare d’Orléans-Ceinture (Masséna, 13e arrondissement) : la protection de cette gare, aujourd’hui en péril, est nécessaire.
  • Le PLU bioclimatique prévoit « la transformation progressive du périphérique, par la réduction progressive du nombre de voies dédiées à la voiture individuelle ». Dans ce contexte, et au vu de la saturation des transports existants, il est primordial d’accroître l’offre de transport en rocade afin de permettre le report modal.
Perspective sur le Sud-Est parisien : au 1er plan, la Seine, l’autoroute A4 et le faisceau de Paris-Lyon. Au 2nd plan, le périphérique et l’échangeur de la Porte de Bercy.

Au-delà, on relèvera certains formulations ambiguës : « Dans le secteur de la Petite Ceinture, un espace doit être préservé, sauf impossibilité technique ou contrainte inhérente au service public ferroviaire, pour réaliser une promenade aisée, confortable et continue pour les piétons et vélos dans un cadre paysager ».

Dans les faits, la ligne fait toujours partie du RFN, est toujours propriété de SNCF Réseau et est régie par la convention signée en 2013, valable jusqu’en 2025. Dès lors, les activités mentionnées ci-dessus sont uniquement valables en vertu des CSA (conventions de superpositions d’affectation) signées entre SNCF Réseau et la Ville.

Rappelons aussi que le transport ferroviaire est le mode de déplacement le plus
respectueux de l’environnement
. Et que la Petite Ceinture s’avère d’une rare pertinence pour répondre aux problématiques qui émergeront dans les prochaines années, comme l’augmentation prévisible de la fréquentation de lignes chargées comme le tramway T3a/b, avec le développement de nouvelles zones d’activités, y compris dans Paris intra-muros.

Enfin, on notera que les gares de la Petite Ceinture font toujours partie des édifices inscrits à la liste des protections patrimoniales. Un point que salue notre association, qui s’est toujours battue pour la défense de ce patrimoine. Sont ainsi mentionnées les gares de Montrouge-Ceinture (14e), d’Ouest-Ceinture (14e), de Vaugirard (15e), d’Auteuil (16e), de Passy la Muette (16e), de l’Avenue Henri Martin (16e), de Boulainvilliers (16e), de la Porte Maillot (16e), de l’Avenue de Saint-Ouen (18e), d’Ornano (18e), du Pont de Flandre (19e), de Charonne (20e), d’Avron (20e), et du Cours de Vincennes (20e).

En revanche, la gare d’Orléans-Ceinture (Masséna, 13e arrondissement) n’est pas incluse, et son avenir paraît incertain. Notre association demande la protection de cet édifice en péril.

Pour mémoire, la gare de Montrouge-Ceinture a été sauvée de la démolition grâce à la mobilisation de notre association en 2007 – 2008, occasionnant le classement en PVP (Protection Ville de Paris) pour les gares de Montrouge, d’Ornano, de l’Avenue de Saint-Ouen et du Pont de Flandres, ces dernières étant alors les dernières à ne pas bénéficier d’une protection patrimoniale.

Plus que jamais, nous restons mobilisés pour défendre l’ADN ferroviaire de la Petite Ceinture. Apportez votre contribution sur la révision du PLU en cliquant sur ce lien avant le 29/02 à minuit !

Rejoignez-nous et défendez avec nous l’ADN ferroviaire de la Petite Ceinture !

Cette publication a un commentaire

  1. Henri DELFINER

    Je suis désolé que l’enquête publique soit terminée. Je vous adresse le texte que j’avais préparé pour ce faire.
    Je l’ai déjà dit et je veux bien le répéter car ça s’avère nécessaire, hélas.
    Déjà tout projet autre qu’un projet ferroviaire est du vandalisme, tout simplement. Nous avons une ligne de chemin de fer qui fait le tour de Paris. (Les coupures présentes peuvent, bien sûr, être restaurées). Tout est là, les voies, les gares, les ouvrages d’art, les remblais, les tranchés, les tunnels, bref, toutes les infrastructures. A rénover bien sûr mais c’est quand même moins de travail que des lignes crées ex-nihilo. Voir les travaux pour le « Grand Paris »…
    Donc, cette ceinture (pas si petite après tout) construite selon un modèle automatique (voir la ligne 14 du métro) desservirait toutes les portes avec des correspondances avec le métro.
    Ça serait une version express du tour de Paris en complément du tram qui lui fait un tour détaillé. Si on veut aller du Pont du Garigliano à la porte de Vincennes, il n’est pas utile de s’arrêter à toutes les stations. Là le RER-PC entre en action…
    C’est incroyable qu’une telle construction soit délaissée, pire, démolie. Pourquoi dans notre système démocratique, il n’y a personne pour s’opposer à ce carnage ?
    En espérant que nos actions pèseront dans les décisions que prendront les responsables qui ne sont pas ferrovipathes à n’en pas douter.
    Henri DELFINER (Adh 2420)

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