Gare de Bel-Air-Ceinture

Située au cœur du 12e arrondissement, la gare de Bel-Air-Ceinture était desservie par la Petite Ceinture et par la ligne de Vincennes, ancêtre du RER A. Elle voit le jour en 1863, et a disparu en 1985.

Fiche d’identité

Bel-Air-Ceinture : une jolie gare de l’Est parisien 

La gare de Bel-Air-Ceinture se situe à l’Est de Paris, au cœur du 12e arrondissement. Elle est bordée, au Nord, par la gare (et le viaduc) de l’Avenue de Vincennes, mais aussi par le pont de l’Avenue de Saint-Mandé. Elle dessert les quartiers densément peuplés de Picpus et du Bel-Air 

La gare se situe au croisement de la Petite Ceinture et de la ligne de Vincennes – les deux lignes se croisant à la perpendiculaire. Elle est également située à proximité du raccordement de Bel-Air, qui offrait une jonction entre la PC et la ligne de Vincennes. 

Au total, il y eut jusqu’à 3 gares de Bel-Air : celle de la Petite Ceinture, celle de la ligne de Vincennes… et la station de la ligne 6 du métro parisien. 

Train spécial Bel-Air-Ceinture - Petite Ceinture 2003
Un autorail Caravelle affrété par notre association et le COPEF marque une halte à la gare de Bel-Air-Ceinture, le 22 janvier 2003. 

Ci-dessous : extrait du film de Georges Méliès Panorama d’un train en marche de 1898. La caméra est située sur une voiture de la ligne de Vincennes. Ce dernier dépasse le raccordement de Bel-Air et croise la gare de Bel-Air-Ceinture. 

La gare de Bel-Air-Ceinture : une correspondance entre la Petite Ceinture et la ligne de Vincennes 

L’histoire de la gare de Bel-Air est étroitement liée à celle de la ligne de Vincennes (également connue sous le nom de « ligne de la Bastille »). Cette dernière est inaugurée le 22 septembre 1859 (soit 5 ans après la Petite Ceinture) par la Compagnie de l’Est. Elle peut être considérée comme l’une des premières ligne de la banlieue parisienne. 

Elle part de la gare de la Bastille pour se diriger vers ce l’on appelle aujourd’hui la « banlieue Est ». Elle est l’ancêtre de la branche Est de la ligne A du RER, desservant Boissy-Saint-Léger et Verneuil-l’Étang.

Les quais de la gare de Bel-Air-Vincennes, au début du 20e siècle

De son côté, le Syndicat de Ceinture n’est pas favorable au trafic voyageur sur la Petite Ceinture. Il est également opposé à la mise en correspondance des trains de Ceinture avec ceux de la ligne de Vincennes. Suite aux pressions de l’Administration, le Syndicat finit par obtempérer, et la gare de Bel-Air-Ceinture ouvre ses portes le 16 novembre 1863.  

Gare Bel Air Vincennes Bel-Air-Ceinture
Le quai de la gare de Bel-Air-Vincennes. On notera le panneau indiquant « il est expressément recommandé aux voyageurs de ne pas traverser les voies » !

Le succès tarde à venir dans un premier temps – la faute à un mauvais ajustement des horaires des trains. Cependant, la gare devient rapidement l’une des plus fréquentées de la Petite Ceinture. De très nombreux promeneurs transitent par la gare, notamment les dimanches et fêtes.  

Bel-Air-Ceinture
Le bâtiment des voyageurs de Bel-Air-Ceinture, vu depuis le quai de la ligne de Vincennes. Un train passe sur la plateforme de la PC ; de même, un train s’apprête à entrer en gare de Bel-Air-Vincennes.

Grâce au raccordement de Bel-Air (voir ci-dessous), la gare de Bel-Air-Ceinture joue un rôle de premier plan dans la desserte de l’Exposition universelle de 1878. Des trains de la Compagnie de l’Est se dirigent ainsi depuis la gare de la Bastille vers la gare du Champ de Mars, préfigurant l’ancêtre du métro. En parallèle, des trains de la Compagnie de l’Ouest partent de la gare Saint-Lazare pour aller vers le Champ de Mars en passant par la gare de Grenelle

Quais Bel-Air-Ceinture personnel
Le personnel de la gare de Bel-Air-Ceinture prend la pose pour la postérité. Les immeubles à droite de ce cliché sont ceux de la Villa du Bel-Air. 

En 1909, les gares de Bel-Air et de Bel-Air-Ceinture sont rejointes par une « troisième » station Bel-Air : celle de la ligne 6 du métro, qui relie à l’époque Nation à la place d’Italie Fermée en 1939, elle rouvre finalement en 1963.

Bel-Air-Ceinture : une architecture atypique

L’architecture de la gare de Bel-Air-Ceinture est intéressante à étudier. En effet, le croisement à angle droit avec la ligne de Vincennes impose une configuration unique sur la Petite Ceinture.

Aussi, le bâtiment des voyageurs de Bel-Air-Ceinture vient enjamber les voies de la ligne de Vincennes et la rue du Sahel. Il vient également se placer en parallèle au viaduc en maçonnerie supportant la double-voie de la Petite Ceinture. 

Bel-Air-Ceinture
Un train de la ligne de Vincennes quitte la gare de Bel-Air. On notera l’architecture particulière des quais de la gare de Bel-Air-Ceinture, qui passent par-dessus la rue du Sahel et les voies de la ligne de Vincennes. La photo a été prise depuis l’Est, sans doute depuis le boulevard Soult. 

La gare de Bel-Air-Ceinture fait aussi figure d’exception dans le cadre des travaux de suppression des passages à niveau de la Petite Ceinture Rive Droite. En effet, Bel-Air-Ceinture est la seule gare dont le bâtiment des voyageurs n’a pas été reconstruit

En revanche, la plateforme ferroviaire de la Petite Ceinture a été réhaussée, dans le prolongement du Viaduc de Saint-Mandé. Pour ne pas interrompre la circulation des trains, la voie extérieure est exhaussée en premier, avant de procéder au réhaussement de la voie intérieure.

Ci-dessous, trois photographies capturées en 1888, pendant les travaux de rehaussement de la plateforme de la Petite Ceinture

Aussi, la gare de Bel-Air-Ceinture présente un profil atypique : le bâtiment des voyageurs prend place à un niveau « intermédiaire », au-dessus des voies de la ligne de Vincennes mais en-dessous du niveau des quais de la Petite Ceinture, comme le montre la vue en coupe ci-dessous. 

Bel-Air-Ceinture plan en coupe
Vue en coupe de la gare de Bel-Air-Ceinture

Les voyageurs peuvent accéder à la gare de Bel-Air-Ceinture en 2 endroits : 

  • Via les quais de la ligne de Vincennes, dont l’entrée est située rue du Sahel ;
  • Via 2 volées d’escaliers (une pour chaque quai) donnant sur la rue de Montempoivre. 

Les quais de la gare de Bel-Air-Ceinture sont situés perpendiculairement à la rue du Sahel, et parallèlement à la Villa du Bel Air. Point notable : devant les abris voyageurs, les quais sont abaissés, et un passage est aménagé pour permettre la traversée de la voie. 

Bel-Air-Ceinture quais
Les abris de quais de la gare de Bel-Air-Ceinture

Le raccordement de Bel-Air 

La Petite Ceinture et la ligne de Vincennes sont deux lignes différentes. Toutefois, un premier raccordement entre les deux lignes est établi en 1859, avant même l’ouverture de la ligne de Vincennes, afin de l’approvisionner en matériel roulant en vue de son inauguration. 

Le raccordement de Bel-Air est donc antérieur à l’ouverture de la gare du même nom de la Petite Ceinture (celle-ci étant inaugurée 4 ans plus tard, en 1863). 

Un article des Nouvelles annales de la construction de juillet 1859, nous fournit de nombreux détails sur le raccordement de Bel-Air : 

La voie de raccordement du chemin de fer de Vincennes avec le chemin de fer de ceinture consiste en un quart de cercle de 197,70 m de 175 mètres de rayon établi à droite du chemin de fer de Paris à Vincennes, entre le boulevard extérieur de Picpus et le chemin de ceinture. 

Cette voie de raccordement traverse sur un pont la rue Montempoivre et atteint le chemin de ceinture à la ruelle de l’Église sur le territoire, et au midi de Saint-Mandé. 

Elle aura pour résultat de mettre en communication avec tous les chemins de fer qui rayonnent autour de Paris et vont jusqu’aux extrémités de l’Empire, le chemin de fer de Vincennes et surtout la place militaire de Vincennes. Aussi ce raccordement est-il fait d’après la demande du gouvernement. Quant à l’opération du changement de voie des wagons, elle se fera sans gêner en rien les deux voies principales. 

Le raccordement de Bel Air, vu côté ligne de Vincennes. Le cliché a été capturé vers l’Ouest. 

Entre le 13 septembre et le 22 septembre 1859 (date d’ouverture de la ligne de Vincennes), le dépôt de Nogent-sur-Marne reçoit pas moins de 8 machines, 4 tenders et 182 voitures et wagons grâce au raccordement de Bel-Air. Une convention, signée le 20 septembre 1859 entre la Compagnie de l’Est et le Syndicat de Ceinture, permet l’échange de locomotives, de matériels vides et de combustible, à destination du dépôt de Nogent, soit environ 5000 tonnes par an.  

Comme l’indiquent les Annales de la construction (voir ci-dessus), le but du raccordement de Bel-Air est également de relier le fort de Vincennes (construit entre 1841 et 1844 et lui-même raccordé au chemin de Vincennes grâce à un embranchement) et la Petite Ceinture.

Bel-Air-Ceinture raccordement Bel-Air
Plan parcellaire du quartier de Bel-Air-Ceinture à la fin du 19e siècle. On distingue nettement la voie de la Petite Ceinture (en haut), celle de la ligne de Vincennes et le double-raccordement de Bel-Air.

En 1877, le raccordement de Bel-Air est doublé en vue de l’Exposition universelle de 1878 (voir plan ci-dessus). Ainsi, un second raccordement, dédié aux trains de voyageurs, vient prendre place aux côtés du premier raccordement, réservé aux marchandises. Long de 600 mètres, ce nouveau raccordement en courbe se greffe à la Petite Ceinture environ 100 mètres après la gare de Bel-Air-Ceinture.  

Le raccordement de Bel-Air, la Petite Ceinture et la ligne de Vincennes dessine une forme triangulaire, comme le montre le plan ci-dessus. 

Petite Ceinture raccordement Reuilly
La locomotive 230 G 353 vient de dépasser la gare de Bel-Air et s’avance à la hauteur du raccordement du même nom. À noter que le raccordement a été mis à voie unique en 1970. Photo capturée en novembre 1985 par Didier Duforest.

Au-delà de la desserte de l’Expo de 1878, le raccordement de Bel-Air sert à la desserte de la gare marchandises de Reuilly. Cette dernière vient suppléer la gare de Charonne pendant les travaux de la suppression des passages à niveau de la Petite Ceinture en 1888.  

Le raccordement de Bel-Air sert activement jusqu’à la fermeture de Reuilly, qui intervient le 28 septembre 1985. Jusqu’à cette date, de nombreux trains de marchandises (en provenance de La Râpée-Bercy) transitent par la Petite Ceinture et empruntent le raccordement. 

À noter qu’un embranchement particulier, dédié à l’entreprise Derouin, vient prendre place sur le raccordement de Bel-Air (à proximité immédiate de la jonction entre le raccordement et la ligne de Vincennes). 

Ci-dessous, trois photographies de Didier Duforest de la gare marchandises de Reuilly et du raccordement de Bel-Air le 25 septembre 1985. 

Déraillement d’un train sur le raccordement de Bel-Air

Un article du Figaro daté du 27 novembre 1898 rapporte un déraillement d’un train de la ligne de Vincennes, survenu au niveau du raccordement de Bel-Air.

La machine 663 du train allant de paris à Joinville-le-Pont a déraillé, hier matin à sept heure vingt, sur une voie de raccordement, en gare de Bel-Air.

Le mécanicien a été projeté sur la voie ; mais il ne s’est fait, dans sa chute, que de légères contusions.

Après avoir été interrompue pendant trois quarts d’heure, la circulation a été rétablie sur une voie uniquement. 

Aucun des voyageurs n’a été blessé, même légèrement. En revanche, ils ont éprouvé une très vive émotion qui, d’ailleurs, a bien vite été calmée. 

Charles Péguy à la gare de Bel-Air à l’aube de la Première Guerre mondiale

Le lendemain de la déclaration de la guerre de l’Allemagne à la France, l’écrivain Charles Péguy prend la tête d’un détachement de réservistes du 276e régiment d’infanterie. Il quitte ses hommes le 4 août au soir par la gare de Bel-Air-Vincennes, à destination de Coulommiers. À noter que la gare est notée ici « Bel-Air-Raccordement »

Victor Boudon, sergent du 276e RI, dans la 19e compagnie de Charles Péguy, nous rapporte, à travers ses écrits, de nombreux détails sur le départ des soldats et les combats de la bataille de la Marne. Il écrit :

Le 4 août 1914, le quai de la gare de Bel-Air-Raccordement est envahi par la cohue de plus de 3000 mobilisés, tous à destination du 276e régiment de réserve d’infanterie à Coulommiers. Sur le talus de la voie qui domine les rues avoisinantes noires de monde, le train qui doit nous emmener, arrive lentement. Les vivats, les adieux montent de la foule qui salue ceux vont partir, les mouchoirs s’agitent au vent. […]

Sur le quai beaucoup se reconnaissent, on se forme par groupe d’amis et de connaissances. Un officier en tenue, du 276e, seul, grave dans son allure martiale, souriant d’un sourire fin et avisé sous les binocles qui ornent une figure encore jeune, encadrée d’une barbe blonde, est là qui surveille d’un air paternel l’embarquement et se prépare également à monter avec nous. C’est Charles Péguy, l’écrivain, le poète, l’auteur des « Cahiers de la Quinzaine », lieutenant de territoriale, maintenu sur sa demande à un régiment de réserve. 

Extrait de Charles Péguy, du 4 août au 5 Septembre 1914, publié dans les Feuillets Mensuels / L’Amitié Charles Péguy, 1955

Projet d’utilisation de la ligne de Vincennes par la ligne 8 du métro

Grâce au Rapport général de l’Exposition coloniale de 1931 (qui s’est tenue au sein du Bois de Vincennes), on apprend que différents projets ont envisagé d’utiliser la ligne de Vincennes pour un prolongement de la ligne 8 du métro. Bien que prometteur, ce projet n’a jamais vu le jour, essentiellement pour des raisons techniques et de coûts. 

En 1927, on songea, dans l’incertitude où on était de voir se réaliser la ligne métropolitaine n°8, à lui faire jouer un premier rôle. On envisagea simultanément, soit d’accélérer le rattachement de tout ou partie de cette ligne au chemin de fer métropolitain, rattachement déjà en projet, soit au moins de pousser l’électrification avec établissement d’un embranchement desservant l’Exposition. Un voeu fut pris dans ce sens par le Conseil supérieur de l’Exposition dans sa séance du 25 mars 1927.

Cette solution aurait exigé des travaux coûteux ; elle aurait sacrifié une grande partie de l’emplacement sur lequel fut édifiée la Section métropolitaine ; elle n’aurait été pratique que si la gare Bastille-Est avait été en même temps reliée à la station Bastille-Métropolitain. La réalisation de la ligne métropolitaine n° 8 rendit inutile pour l’Exposition tout projet de cette nature, tout en apportant une solution beaucoup plus large et beaucoup plus efficace.

Ce même document rapporte cependant le rôle de la ligne de Vincennes et de la Petite Ceinture dans la desserte de l’Exposition, représentant à elles seules 2 % et 4 % du nombre total de visiteurs. 

Le nombre de voyageurs ayant emprunté la Petite Ceinture a été d’environ 2.600.000 tant pour se rendre à l’Exposition que pour en revenir, représentant environ 1.300.000 visiteurs, c’est-à-dire approximativement 4 p. 100 du nombre total des entrées. […]

Le chemin de fer de l’Est n’en apporta pas moins une aide précieuse dans le transport des visiteurs. Les habitants de la banlieue Est, et notamment de Nogent, de Joinville, de Saint-Maur et jusqu’à Verneuil‑l’Étang y trouvaient le moyen le plus confortable et le plus rapide pour se rendre à l’Exposition ou en revenir par les stations de Saint-Mandé ou de Bel-Air.

Il n’a pas été possible de chiffrer le trafic spécialement assuré. Il n’est pas exagéré de l’évaluer à environ 2 p. 100 du nombre des visiteurs.

Selon ce même document, le métro (ligne 1 et 8) ont représenté entre 50 et 55 %, attestant du succès des lignes radiales du métro municipal au détriment de la Petite Ceinture et de la ligne de Vincennes. 

Qu’est devenue la gare de Bel-Air-Ceinture ? 

Le service de voyageurs de la Petite Ceinture prend fin le dimanche 22 juillet 1934. Il est remplacé par le « bus PC », assuré par la STCRP (l’un des ancêtres de la RATP).  

Cependant, la gare de Bel-Air-Ceinture continue de voir passer de nombreux trains de jonction, qui circulent le plus souvent entre la gare de Lyon et la gare du Nord. Y passent aussi beaucoup de trains de marchandises, ces derniers se rendant notamment à la gare de Charonne-Marchandises. Cette dernière reste active jusqu’en 1980.  

Le bâtiment voyageurs de la gare de Bel-Air-Ceinture, quant à lui, est malheureusement démoli en 1963, lors de la réfection du pont enjambant les rues du Sahel et de Montempoivre. Construit en béton et en acier, ce pont-rail remplace l’ouvrage en maçonnerie de la gare de Bel-Air-Ceinture. 

Bel-Air-Ceinture locomotive diesel Petite Ceinture
Seule locomotive diesel du service de Ceinture, la locomotive ADM1 tracte un train de marchandises le long de la Villa du Bel Air, en 1933. 

La fin de la ligne de Vincennes

De son côté, la gare de Bel-Air-Vincennes reste active jusqu’au 14 décembre 1969, date à laquelle est inaugurée la branche Est du RER A. Cette dernière reprend la quasi-totalité du tracé de la ligne de Vincennes. Dans les faits, le tronçon situé entre la gare de Vincennes et la gare de la Bastille ne voit plus passer de voyageurs.

Ci-dessous, trois photos de trains à vapeur sur la ligne de Vincennes, à la hauteur de la gare de Bel-Air. Sur la 3e, on distingue le pont-rail en béton ayant remplacé l’ouvrage en maçonnerie de Bel-Air-Ceinture. Crédit photo : Antoine Lancelot

Cependant, le raccordement de Bel-Air reste actif jusqu’en 1985 pour la desserte de la gare de Reuilly. Ce raccordement, ainsi que le tronçon parisien de la ligne de Vincennes, deviennent la Promenade Plantée en 1993. Cette dernière est renommée « Coulée Verte – René Dumont » en hommage au 1er candidat écologiste à l’élection présidentielle (1974). 

Le bâtiment voyageurs de Bel-Air-Vincennes, quant à lui, est démoli en 1985. La section de la ligne de Vincennes allant de Saint-Mandé à Reuilly est déferrée au même moment. 

Petite Ceinture raccordement de Bel-Air ligne de Vincennes 1961 Bel-Air-Ceinture
Une vue aérienne de la Petite Ceinture, du double-raccordement de Bel-Air et de la ligne de Vincennes, capturée le 29 août 1961. À comparer avec le plan parcellaire de la fin du 19e siècle ci-dessus.

Ouverture d’une promenade piétonne

À l’été 2019, une promenade réversible est aménagée sur la section comprise entre la Villa du Bel Air et la Porte de Charenton. Les quais de la gare de Bel-Air sont accessibles au public, et la voie intérieure de la P.C. est recouverte par du sable. La voie extérieure reste toutefois circulable par un matériel ferroviaire.